jeudi 14 mars 2013

L’éternelle répulsion des Français pour le libéralisme économique


Méfiance et défiance semblent profondément 
ancrées dans les mentalités. Peut-être par manque 
de connaissances et de culture économique. 



Aussi honorables et salutaires puissent être les thèses défendues par les économistes libéraux, elles restent inlassablement méconnues des Français. Pour eux, le libéralisme est une arme de destruction massive, que les partis de droite mettent à disposition des dirigeants de multinationales, avec la complicité des banques. Dans l’esprit français, la World Company cynique, servant de cadres depuis une vingtaine d’années à des sketchs plus ou moins réussis de l’émission humoristique des Guignols de l’info, n’est pas une caricature. C’est une réalité. Un comble dans le pays qui a vu naître Voltaire, Toqueville et Bastiat, pour ne parler que de trois des plus illustres penseurs libéraux, dont l’influence reste vive dans plusieurs pays. 

La défiance envers le libéralisme semble profondément ancrée dans la culture politique. On n’efface pas un millénaire de monarchie absolue en deux siècles de république décousue. Pourtant, quelques décennies avant la Révolution française, la France se fondait, avec le ministère Turgot, sur plusieurs principes libéraux.
Une partie des élites, notamment bourgeoises, ayant soutenu la Révolution française de 1789 et dirigé le pays après la chute de la monarchie constitutionnelle, était partisane du libéralisme. Avant
d’être celle de la Terreur, la Révolution française a été celle des droits de l’homme. La Révolution française s’inscrit initialement dans le texte de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, interprétée comme un rappel du droit naturel et des libertés économiques. 


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